Ce sixième tome de la collection (la combien déjà, Mr Panini ?!!!) regroupe les épisodes "Deadpool Marvel NOW !" #13 à 15. Ils ont été écrits par Gerry Duggan & Brian Posehn et dessinés par Scott Koblish (avec une mise en couleur conceptuelle de Val Stapples) en 2013.
Les épisodes #13 et 14 forment un récit complet. L'épisode #15 est le premier segment d'un arc narratif plus long et plus ambitieux, à suivre dans les prochains numéros.
Je me suis laissé tenter par ce magazine à cause du premier récit mettant en scène "Deadpool" dans les 70's, car j'adore cette époque lorsque l'on focalise avec nostalgie sur ses oripeaux culturels et sociaux (blaxploitation, musique disco et look "flower-power" !).
Dans cette courte aventure, Deadpool se voit associé aux "héros à louer" ("Power man" et "Iron Fist"), afin de lutter contre un caïd de seconde zone se faisant appeler "l'Homme blanc".
Les auteurs se lâchent joyeusement et parsèment ce premier épisode de multiples clins d'œil à l'époque consacrée, entre les cadres de texte ampoulé à chaque recoin des vignettes, la coupe afro de Deadpool, le gang tout droit sorti du film Orange mécanique et les allusions à plusieurs chansons ou autres films cultes parfaitement connotés "années 70".
Ils se lâchent également beaucoup sur l'humour, ce qui n'est pas étonnant étant donné qu'il s'agit d'une série dédiée à Deadpool, dont l'humour nonsensique et disposé bien en dessous de la ceinture fait figure de cahier des charges.
Hélas, entre ces deux éléments (références 70's et humour gras, lesquels s'interpénètrent à l'envie), les scénaristes oublient tout simplement de raconter une histoire qui dépasse ce simple postulat : Nostalgie-et-gags. Du coup, à moins d'être fétichiste au point de se satisfaire de ces éléments en guise de lecture, il ne reste rien à se mettre sous la dent !
Le dessinateur et le coloriste en font également des tonnes en singeant le style des comics de l'époque, pour un résultat aussi léger que le passage d'un troupeau d'éléphants !
Entre les très superficiels Hawkeye et Deadpool Max, cet épisode conceptuel ne s'adresse qu'aux lecteurs mainstream venus pour trouver davantage une ambiance qu'une véritable histoire...
L'épisode suivant ramène notre héros dans le présent au moment où le fameux "Homme blanc" revient à la vie et souhaite se venger de l'équipe qui l'a vaincu dans les années 70.
Etrangement, je me suis beaucoup plus amusé avec cette suite qui délaisse le passage des références gratuites pour un exercice humoristique assez irrésistible, où les super-héros se voient rapidement relégués au second plan lorsque des enfants, les jeunes élèves d'Iron fist, se chargent du vilain bien mieux que leurs ainés ! Histoire de rappeler à qui s'adresse ce type de comics à l'origine. Soit une vraie petite histoire avec un second niveau de lecture bien caché dans le sous-texte !
Même si le second épisode m'a paru très drôle, je ne me suis pas attaqué au troisième, qui constitue le prologue d'une saga plus longue. Car cette lecture vaguement amusante ne m'a pas convaincu de poursuivre l'aventure...
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