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Father Broché – 20 août 2014

4,9 sur 5 étoiles 7 évaluations

Tandis qu'une vague de chaleur s'abat sur New York, Daredevil tente de retrouver un serial killer. Dans un même temps, Matt Murdock défend une nouvelle cliente ! Il est alors hanté par le souvenir de son père... Ces différents événements ont-ils un lien ? Réponse dans ce magnifique récit écrit et dessiné par Joe Quesada.
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Détails sur le produit

  • Éditeur ‏ : ‎ Panini Comics
  • Date de publication ‏ : ‎ 20 août 2014
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Nombre de pages de l'édition imprimée  ‏ : ‎ 184 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2809441456
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2809441451
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 720 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 19 x 1.5 x 28.5 cm
  • Commentaires client :
    4,9 sur 5 étoiles 7 évaluations

À propos de l'auteur

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Joe Quesada
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4,9 étoiles sur 5
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La faute du père
4 étoile(s) sur 5
La faute du père
Ce tome comprend une histoire complète, écrite et dessinée par Joe Quesada, encrée par Danny Miki, et mise en couleurs par Richard Isanove. Elle est initialement parue sous la forme de 6 épisodes, de juin 2004 à février 2007. L'histoire se déroule après que l'identité secrète de Daredevil ait été rendue publique dans les journaux, et qu'il ait démenti bien sûr (voir Le scoop de Brian Michael Bendis et Alex Maleev). Cette histoire bénéficie d'une courte introduction (assez creuse) de Damon Linfdelof, producteur et scénariste de la série Lost. Daredevil se tient sur un toit et repense à une maxime que lui citait souvent son père : aucune bonne action ne reste impunie. Il se remémore 2 souvenirs visuels de son père, ainsi que sa dernière vision avant de devenir aveugle (lorsqu'il a poussé un infirme en dehors du passage d'un poids-lourd). Il effectue ensuite quelques acrobaties au dessus des toits et arrive dans son étude, à l'heure pour son premier rendez-vous de la journée avec Franklin Nelson : Maggie Farrell qui souhaite intenter un procès à la société New Jersey Power and Lights, dont les exactions lui ont provoqué un cancer. Son mari arrive en retard au rendez-vous, et Murdock a la vague impression de l'avoir déjà vu. Plus tard, Murdock regarde la télévision (ou plutôt l'écoute) et les 2 principaux reportages portent sur Nestor Rodriguez (surnommé NeRo), l'incarnation de la réussite à l'américaine (success story), et sur un tueur en série surnommé Johnny Sockets (parce qu'il enlève les yeux de ses victimes). Daredevil va également se retrouver confronté aux Santorians, un nouveau groupe de superhéros pas très favorables à ses méthodes (Eleggua, Ogun, Chango, Oya et Oshun). Dès la première page, le lecteur a compris que Joe Quesada a souhaité rendre hommage à Frank Miller, et en particulier la partie graphique de The dark knight returns, avec un Daredevil en colosse à la musculature surdéveloppée. Ce parti pris peut déconcerter, mais il est cohérent avec la logique du récit. Daredevil est le maître d'Hell's Kitchen (son quartier), il a pris la place du Caïd (Wilson Fisk). Il est logique qu'il soit représenté comme un être physiquement imposant et massif, dans la mesure où il fait régner sa loi par la force. Si Quesada s'inspire du travail de Miller, il ne le reproduit pas servilement. Par la suite, le lecteur pourra voir que Quesada joue également avec la forme des aplats de noir pour tirer quelques images vers l'abstraction. La silhouette de Murdock qui se découpe en noir sur fond d'immeuble (dernières pages de l'épisode 2) évoque également fortement les compositions de Miller. Il évite toutefois d'abuser de ces citations visuelles : il s'agit vraiment d'un hommage et non d'un plagiat. La façon de dessiner les visages fait également penser à Todd McFarlane. L'aspect visuel du récit force le respect du lecteur. Quesada a un style très marqué, légèrement influencé par les mangas pour le rendu des visages (un peu simplifié, un peu exagéré, des coupes de cheveux déconcertantes même s'ils ne sont pas dressés en épi sur la tête). Il rend chaque scène visuellement intéressante, y compris les discussions, par des mises en scène variées et des angles de vue changeant. Il utilise les pleines pages à bon escient pour des visions des personnages pleines de puissance, très impressionnantes. Il y a bien quelques pages où Quesada se désintéresse des décors, et Isanove n'arrive pas vraiment à donner le change, mais il s'agit d'un défaut mineur. Pour le reste l'habilité de Quesada lui permet même de faire passer des images qui auraient été soit ridicules, soit refusées si elles avaient été exécutées par quelqu'un de moins talentueux. Il y a par exemple cette femme s'en remettant aux mains de celui qu'elle pense être son amant d'une nuit, qui a les mains liées et le visage exprimant l'anticipation de la jouissance du plaisir à venir. Il semble également qu'Oya (l'une des superhéroïnes) soit torse nu à chacune de ses apparitions. Quesada joue sur la tension sexuelle, sans pour autant tomber dans le racolage ou même dégrader l'image de la femme. Il utilise également des leitmotivs visuels : 3 cases répétées quelques fois. Chaque case n'est pas un tableau saisissant, mais chaque séquence est vivante et innovante et la conception graphique est largement au dessus du niveau de la production de masse (même si elle n'atteint le niveau de Frank Miller). Il n'y a que la double page où Matt sauve l'infirme de l'accident de la route dont la composition déroute : on a plus l'impression que l'infirme lui tombe dessus, plutôt que Matt ne l'écarte de la trajectoire du camion. Cette narration visuelle vive et pleine de caractère porte une histoire dont le thème principal est l'impact durable du comportement du père sur son enfant. Quesada annonce ce thème avec le titre, mais aussi en dédiant cette histoire à la mémoire de son défunt père. Malgré tout, ce thème n'écrase pas l'intrigue. Quesada développe son récit sur un axe polar avec le tueur en série. En fonction des séquences, les meurtres sont plus ou moins atroces, par contre ils restent le fait d'un individu mystérieux aux motivations inconnues jusqu'à la révélation de son identité. De la même manière, le groupe de superhéros ressemble un peu à une pièce rapportée avec pour seul objectif de fournir de l'action (et encore une séquence visuelle à couper le souffle avec Daredevil à moto). Or finalement ces 2 fils narratifs (tueur en série + superhéros) sont secondaires et peu intéressants. Quesada joue à mener le lecteur par le bout du nez quant à l'identité du tueur en série (un fois tel personnage, une fois tel autre), mais avec un jeu d'acteurs exagéré qui finit par provoquer un désintéressement quant à l'identité réelle ; on est plus dans un registre thriller pour le frisson, que dans un polar psychologique. Le cas de l'équipe de superhéros est encore plus déroutant dans la mesure où les pages bonus montrent que Quesada a fait un véritable effort de conception de ces superhéros, mais qu'il ne s'en sert pas. Il reste l'idée intéressante que le nettoyage réalisé par Daredevil dans Hell's Kitchen a surtout déplacé les problèmes vers d'autres quartiers, ce qui n'a aucun rapport avec l'intrigue principal. Le thème des défauts des parents ayant des conséquences sur le développement des enfants est assez classique et renvoie dans le contexte des comics américain à l'expression biblique "sins of the father" (Exode 20-5). D'un point de vue psychologique, il s'agit de constater que l'imperfection humaine des parents induit des manques et des frustrations qui participeront au développement psychologique de l'enfant, en bien comme en mal. Or ce thème principal du récit se réduit à peu de choses. Les 2 autres relations père / enfant sont réduites à une caractéristique trop grosse pour être intéressante ; celle de Matt et de son père est plus complexe. Quesada se montre habile au début en mettant en évidence que le nombre de souvenirs visuels de son père est réduit pour Matt du fait de sa cécité à un jeune âge. Il joue avec l'image du père de Matt en train de tabasser un commerçant, quand il était un homme de main pour la pègre. Il s'agit d'un passage et d'un leitmotiv puissant et pertinent. Pour le reste du portrait psychologique de Jack Murdock, le trait est un peu gros. "Father" est un récit à la narration visuelle impressionnante où Quesada est capable de citer ses références sans les plagier. Le scénario comporte plusieurs moments intéressants qui ont du mal à s'amalgamer pour aboutir à un tout unifié et perspicace ou pénétrant.
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  • Avis laissé en France le 15 octobre 2014
    FATHER de joe quesada est certainement la meilleur saga de DareDevil un tueur en série sème le chaos autour de lui ,
    tandis qu'a Hell's Kitchen de nouveau personnage vienne jouer dans les plats-de -bande de l'Homme sans Peur
    Quesada s'inspire réellement de l'oeuvre de MILLER et nous offre une Histoire Passionnante et Hardcore comme on les aimes
  • Avis laissé en France le 28 septembre 2014
    Je vous remercie de vos intervention suite âmes difficultés régulières a vécu le transporteur ups
    Le pb a été résolu car le transporteur m a appelé et nous avons convenu qu il le déposé à un point relais comme je vous l'avait conseillé
    Merci de votre disponibilité, de votre écoute
    Je pense que ce genre de problème se renouvellera
    Cordialement
  • Avis laissé en France le 13 mai 2013
    Ce tome comprend une histoire complète, écrite et dessinée par Joe Quesada, encrée par Danny Miki, et mise en couleurs par Richard Isanove. Elle est initialement parue sous la forme de 6 épisodes, de juin 2004 à février 2007. L'histoire se déroule après que l'identité secrète de Daredevil ait été rendue publique dans les journaux, et qu'il ait démenti bien sûr (voir Le scoop de Brian Michael Bendis et Alex Maleev). Cette histoire bénéficie d'une courte introduction (assez creuse) de Damon Linfdelof, producteur et scénariste de la série Lost.

    Daredevil se tient sur un toit et repense à une maxime que lui citait souvent son père : aucune bonne action ne reste impunie. Il se remémore 2 souvenirs visuels de son père, ainsi que sa dernière vision avant de devenir aveugle (lorsqu'il a poussé un infirme en dehors du passage d'un poids-lourd). Il effectue ensuite quelques acrobaties au dessus des toits et arrive dans son étude, à l'heure pour son premier rendez-vous de la journée avec Franklin Nelson : Maggie Farrell qui souhaite intenter un procès à la société New Jersey Power and Lights, dont les exactions lui ont provoqué un cancer. Son mari arrive en retard au rendez-vous, et Murdock a la vague impression de l'avoir déjà vu. Plus tard, Murdock regarde la télévision (ou plutôt l'écoute) et les 2 principaux reportages portent sur Nestor Rodriguez (surnommé NeRo), l'incarnation de la réussite à l'américaine (success story), et sur un tueur en série surnommé Johnny Sockets (parce qu'il enlève les yeux de ses victimes). Daredevil va également se retrouver confronté aux Santorians, un nouveau groupe de superhéros pas très favorables à ses méthodes (Eleggua, Ogun, Chango, Oya et Oshun).

    Dès la première page, le lecteur a compris que Joe Quesada a souhaité rendre hommage à Frank Miller, et en particulier la partie graphique de The dark knight returns, avec un Daredevil en colosse à la musculature surdéveloppée. Ce parti pris peut déconcerter, mais il est cohérent avec la logique du récit. Daredevil est le maître d'Hell's Kitchen (son quartier), il a pris la place du Caïd (Wilson Fisk). Il est logique qu'il soit représenté comme un être physiquement imposant et massif, dans la mesure où il fait régner sa loi par la force. Si Quesada s'inspire du travail de Miller, il ne le reproduit pas servilement. Par la suite, le lecteur pourra voir que Quesada joue également avec la forme des aplats de noir pour tirer quelques images vers l'abstraction. La silhouette de Murdock qui se découpe en noir sur fond d'immeuble (dernières pages de l'épisode 2) évoque également fortement les compositions de Miller. Il évite toutefois d'abuser de ces citations visuelles : il s'agit vraiment d'un hommage et non d'un plagiat. La façon de dessiner les visages fait également penser à Todd McFarlane.

    L'aspect visuel du récit force le respect du lecteur. Quesada a un style très marqué, légèrement influencé par les mangas pour le rendu des visages (un peu simplifié, un peu exagéré, des coupes de cheveux déconcertantes même s'ils ne sont pas dressés en épi sur la tête). Il rend chaque scène visuellement intéressante, y compris les discussions, par des mises en scène variées et des angles de vue changeant. Il utilise les pleines pages à bon escient pour des visions des personnages pleines de puissance, très impressionnantes. Il y a bien quelques pages où Quesada se désintéresse des décors, et Isanove n'arrive pas vraiment à donner le change, mais il s'agit d'un défaut mineur. Pour le reste l'habilité de Quesada lui permet même de faire passer des images qui auraient été soit ridicules, soit refusées si elles avaient été exécutées par quelqu'un de moins talentueux. Il y a par exemple cette femme s'en remettant aux mains de celui qu'elle pense être son amant d'une nuit, qui a les mains liées et le visage exprimant l'anticipation de la jouissance du plaisir à venir. Il semble également qu'Oya (l'une des superhéroïnes) soit torse nu à chacune de ses apparitions. Quesada joue sur la tension sexuelle, sans pour autant tomber dans le racolage ou même dégrader l'image de la femme. Il utilise également des leitmotivs visuels : 3 cases répétées quelques fois. Chaque case n'est pas un tableau saisissant, mais chaque séquence est vivante et innovante et la conception graphique est largement au dessus du niveau de la production de masse (même si elle n'atteint le niveau de Frank Miller). Il n'y a que la double page où Matt sauve l'infirme de l'accident de la route dont la composition déroute : on a plus l'impression que l'infirme lui tombe dessus, plutôt que Matt ne l'écarte de la trajectoire du camion.

    Cette narration visuelle vive et pleine de caractère porte une histoire dont le thème principal est l'impact durable du comportement du père sur son enfant. Quesada annonce ce thème avec le titre, mais aussi en dédiant cette histoire à la mémoire de son défunt père. Malgré tout, ce thème n'écrase pas l'intrigue. Quesada développe son récit sur un axe polar avec le tueur en série. En fonction des séquences, les meurtres sont plus ou moins atroces, par contre ils restent le fait d'un individu mystérieux aux motivations inconnues jusqu'à la révélation de son identité. De la même manière, le groupe de superhéros ressemble un peu à une pièce rapportée avec pour seul objectif de fournir de l'action (et encore une séquence visuelle à couper le souffle avec Daredevil à moto). Or finalement ces 2 fils narratifs (tueur en série + superhéros) sont secondaires et peu intéressants. Quesada joue à mener le lecteur par le bout du nez quant à l'identité du tueur en série (un fois tel personnage, une fois tel autre), mais avec un jeu d'acteurs exagéré qui finit par provoquer un désintéressement quant à l'identité réelle ; on est plus dans un registre thriller pour le frisson, que dans un polar psychologique. Le cas de l'équipe de superhéros est encore plus déroutant dans la mesure où les pages bonus montrent que Quesada a fait un véritable effort de conception de ces superhéros, mais qu'il ne s'en sert pas. Il reste l'idée intéressante que le nettoyage réalisé par Daredevil dans Hell's Kitchen a surtout déplacé les problèmes vers d'autres quartiers, ce qui n'a aucun rapport avec l'intrigue principal.

    Le thème des défauts des parents ayant des conséquences sur le développement des enfants est assez classique et renvoie dans le contexte des comics américain à l'expression biblique "sins of the father" (Exode 20-5). D'un point de vue psychologique, il s'agit de constater que l'imperfection humaine des parents induit des manques et des frustrations qui participeront au développement psychologique de l'enfant, en bien comme en mal. Or ce thème principal du récit se réduit à peu de choses. Les 2 autres relations père / enfant sont réduites à une caractéristique trop grosse pour être intéressante ; celle de Matt et de son père est plus complexe. Quesada se montre habile au début en mettant en évidence que le nombre de souvenirs visuels de son père est réduit pour Matt du fait de sa cécité à un jeune âge. Il joue avec l'image du père de Matt en train de tabasser un commerçant, quand il était un homme de main pour la pègre. Il s'agit d'un passage et d'un leitmotiv puissant et pertinent. Pour le reste du portrait psychologique de Jack Murdock, le trait est un peu gros.

    "Father" est un récit à la narration visuelle impressionnante où Quesada est capable de citer ses références sans les plagier. Le scénario comporte plusieurs moments intéressants qui ont du mal à s'amalgamer pour aboutir à un tout unifié et perspicace ou pénétrant.
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    La faute du père

    Avis laissé en France le 13 mai 2013
    Ce tome comprend une histoire complète, écrite et dessinée par Joe Quesada, encrée par Danny Miki, et mise en couleurs par Richard Isanove. Elle est initialement parue sous la forme de 6 épisodes, de juin 2004 à février 2007. L'histoire se déroule après que l'identité secrète de Daredevil ait été rendue publique dans les journaux, et qu'il ait démenti bien sûr (voir Le scoop de Brian Michael Bendis et Alex Maleev). Cette histoire bénéficie d'une courte introduction (assez creuse) de Damon Linfdelof, producteur et scénariste de la série Lost.

    Daredevil se tient sur un toit et repense à une maxime que lui citait souvent son père : aucune bonne action ne reste impunie. Il se remémore 2 souvenirs visuels de son père, ainsi que sa dernière vision avant de devenir aveugle (lorsqu'il a poussé un infirme en dehors du passage d'un poids-lourd). Il effectue ensuite quelques acrobaties au dessus des toits et arrive dans son étude, à l'heure pour son premier rendez-vous de la journée avec Franklin Nelson : Maggie Farrell qui souhaite intenter un procès à la société New Jersey Power and Lights, dont les exactions lui ont provoqué un cancer. Son mari arrive en retard au rendez-vous, et Murdock a la vague impression de l'avoir déjà vu. Plus tard, Murdock regarde la télévision (ou plutôt l'écoute) et les 2 principaux reportages portent sur Nestor Rodriguez (surnommé NeRo), l'incarnation de la réussite à l'américaine (success story), et sur un tueur en série surnommé Johnny Sockets (parce qu'il enlève les yeux de ses victimes). Daredevil va également se retrouver confronté aux Santorians, un nouveau groupe de superhéros pas très favorables à ses méthodes (Eleggua, Ogun, Chango, Oya et Oshun).

    Dès la première page, le lecteur a compris que Joe Quesada a souhaité rendre hommage à Frank Miller, et en particulier la partie graphique de The dark knight returns, avec un Daredevil en colosse à la musculature surdéveloppée. Ce parti pris peut déconcerter, mais il est cohérent avec la logique du récit. Daredevil est le maître d'Hell's Kitchen (son quartier), il a pris la place du Caïd (Wilson Fisk). Il est logique qu'il soit représenté comme un être physiquement imposant et massif, dans la mesure où il fait régner sa loi par la force. Si Quesada s'inspire du travail de Miller, il ne le reproduit pas servilement. Par la suite, le lecteur pourra voir que Quesada joue également avec la forme des aplats de noir pour tirer quelques images vers l'abstraction. La silhouette de Murdock qui se découpe en noir sur fond d'immeuble (dernières pages de l'épisode 2) évoque également fortement les compositions de Miller. Il évite toutefois d'abuser de ces citations visuelles : il s'agit vraiment d'un hommage et non d'un plagiat. La façon de dessiner les visages fait également penser à Todd McFarlane.

    L'aspect visuel du récit force le respect du lecteur. Quesada a un style très marqué, légèrement influencé par les mangas pour le rendu des visages (un peu simplifié, un peu exagéré, des coupes de cheveux déconcertantes même s'ils ne sont pas dressés en épi sur la tête). Il rend chaque scène visuellement intéressante, y compris les discussions, par des mises en scène variées et des angles de vue changeant. Il utilise les pleines pages à bon escient pour des visions des personnages pleines de puissance, très impressionnantes. Il y a bien quelques pages où Quesada se désintéresse des décors, et Isanove n'arrive pas vraiment à donner le change, mais il s'agit d'un défaut mineur. Pour le reste l'habilité de Quesada lui permet même de faire passer des images qui auraient été soit ridicules, soit refusées si elles avaient été exécutées par quelqu'un de moins talentueux. Il y a par exemple cette femme s'en remettant aux mains de celui qu'elle pense être son amant d'une nuit, qui a les mains liées et le visage exprimant l'anticipation de la jouissance du plaisir à venir. Il semble également qu'Oya (l'une des superhéroïnes) soit torse nu à chacune de ses apparitions. Quesada joue sur la tension sexuelle, sans pour autant tomber dans le racolage ou même dégrader l'image de la femme. Il utilise également des leitmotivs visuels : 3 cases répétées quelques fois. Chaque case n'est pas un tableau saisissant, mais chaque séquence est vivante et innovante et la conception graphique est largement au dessus du niveau de la production de masse (même si elle n'atteint le niveau de Frank Miller). Il n'y a que la double page où Matt sauve l'infirme de l'accident de la route dont la composition déroute : on a plus l'impression que l'infirme lui tombe dessus, plutôt que Matt ne l'écarte de la trajectoire du camion.

    Cette narration visuelle vive et pleine de caractère porte une histoire dont le thème principal est l'impact durable du comportement du père sur son enfant. Quesada annonce ce thème avec le titre, mais aussi en dédiant cette histoire à la mémoire de son défunt père. Malgré tout, ce thème n'écrase pas l'intrigue. Quesada développe son récit sur un axe polar avec le tueur en série. En fonction des séquences, les meurtres sont plus ou moins atroces, par contre ils restent le fait d'un individu mystérieux aux motivations inconnues jusqu'à la révélation de son identité. De la même manière, le groupe de superhéros ressemble un peu à une pièce rapportée avec pour seul objectif de fournir de l'action (et encore une séquence visuelle à couper le souffle avec Daredevil à moto). Or finalement ces 2 fils narratifs (tueur en série + superhéros) sont secondaires et peu intéressants. Quesada joue à mener le lecteur par le bout du nez quant à l'identité du tueur en série (un fois tel personnage, une fois tel autre), mais avec un jeu d'acteurs exagéré qui finit par provoquer un désintéressement quant à l'identité réelle ; on est plus dans un registre thriller pour le frisson, que dans un polar psychologique. Le cas de l'équipe de superhéros est encore plus déroutant dans la mesure où les pages bonus montrent que Quesada a fait un véritable effort de conception de ces superhéros, mais qu'il ne s'en sert pas. Il reste l'idée intéressante que le nettoyage réalisé par Daredevil dans Hell's Kitchen a surtout déplacé les problèmes vers d'autres quartiers, ce qui n'a aucun rapport avec l'intrigue principal.

    Le thème des défauts des parents ayant des conséquences sur le développement des enfants est assez classique et renvoie dans le contexte des comics américain à l'expression biblique "sins of the father" (Exode 20-5). D'un point de vue psychologique, il s'agit de constater que l'imperfection humaine des parents induit des manques et des frustrations qui participeront au développement psychologique de l'enfant, en bien comme en mal. Or ce thème principal du récit se réduit à peu de choses. Les 2 autres relations père / enfant sont réduites à une caractéristique trop grosse pour être intéressante ; celle de Matt et de son père est plus complexe. Quesada se montre habile au début en mettant en évidence que le nombre de souvenirs visuels de son père est réduit pour Matt du fait de sa cécité à un jeune âge. Il joue avec l'image du père de Matt en train de tabasser un commerçant, quand il était un homme de main pour la pègre. Il s'agit d'un passage et d'un leitmotiv puissant et pertinent. Pour le reste du portrait psychologique de Jack Murdock, le trait est un peu gros.

    "Father" est un récit à la narration visuelle impressionnante où Quesada est capable de citer ses références sans les plagier. Le scénario comporte plusieurs moments intéressants qui ont du mal à s'amalgamer pour aboutir à un tout unifié et perspicace ou pénétrant.
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  • Avis laissé en France le 3 mars 2020
    Bonne qualité et livraison dans les temps !!
  • Avis laissé en France le 20 février 2013
    En 2004, en plein cœur du run de Brian M. Bendis & Alex Maleev, Joe Quesada, alors grand manitou de l'industrie Marvel, décide de réaliser une mini-série dédiée au protecteur de Hell's Kitchen, un personnage sur lequel il avait travaillé du temps où la série principale était écrite par Kevin Smith, puis David Mack (Daredevil : Sous l'aile du diable). Il réalise cette œuvre presque tout seul (scénario et dessin) et s'y dévoue corps et âme, au point de repousser sans cesse sa sortie. En 2007, après trois années de travail acharné, il livre enfin le résultat : Six épisodes magnifiques, réunis ici sous la forme d'un "graphic novel" au format "king Size".

    Alors qu'une vague de chaleur caniculaire envahit New York, un serial killer multiplie les victimes en arrachant leurs yeux de leurs orbites ! Un magnat des medias en pleine ascension, une nouvelle équipe de super-héros appelée "Santerians" dans les rues de New York et la moitié de la ville qui déteste Daredevil depuis que le Daily Globe a dévoilé son identité secrète... Matt Murdock parviendra-t-il à lier tous les éléments d'une intrigue qui le ramène à ses plus lointains souvenirs, lorsqu'il était enfant et que son père, encore vivant, trempait dans des affaires pas toujours honorables ?

    La première chose qui frappe à la lecture de cette œuvre, c'est sa mise en forme. Rien que la seule contemplation des planches du grand Quesada destine cette mini-série à rejoindre les étagères de n'importe quel collectionneur de comics. De ce seul point de vue, la chose mérite déjà ses 5 étoiles...
    Pour l'occasion, le rédacteur en chef de la Marvel a suivi les traces de Tim Sale et réalise une mise en page, un découpage et une esthétique générale extrêmement proche du travail du dessinateur susnommé sur Les héros Marvel ou d'autres titres DC comics comme par exemple Batman : Un long Halloween, avec un surplus de violence et de noirceur. La mise en scène des planches est une merveille de narration pulsionnelle, que vient accentuer toute une série de cadrages et de postures majestueuses et poétiques, dans lesquelles le justicier s'impose dans toute son aura iconique.
    Par ailleurs, Quesada le scénariste réalise un travail d'écriture magnifique en exposant, à travers son récit, une toile de fond pleine d'émotion sur la notion de paternité, avec toute l'ambivalence qu'un tel concept peut véhiculer. Alors que cet élément demeure tout au long du récit quelque chose de très secondaire, voire d'à peine évoqué, il représente pourtant tout le sel, toute l'âme et toute la profondeur du projet, allant jusqu'à offrir au lecteur des résonances universelles sur ses propres rapports paternels... A côté de cette toile de fond œdipienne, de cette atmosphère étouffante et de cette mise en page somptueuse, l'intrigue principale, d'une densité pourtant optimale, passe nettement au second rang.
    Enfin, la dernière particularité de cette mini-série réside dans la ferveur et la passion que son auteur développe du début à la fin sur toute la mythologie de la série, réussissant à livrer un arc narratif tout simplement incontournable pour le fan de Daredevil. Le dénouement vous réservera bien des surprises et des révélations, tandis que vous contemplerez une des plus belles galeries de tableaux jamais mise en image sur les rues de Hell's Kitchen...

    Il est fort probable que certains lecteurs puissent trouver des défauts à l'ensemble de cette œuvre en forme de déclaration d'amour pour le personnage de Daredevil et son univers. L'intrigue principale recèle probablement son petit lot d'incohérences (l'enquête principale surtout) et de passages tirés par les cheveux (du style "quelle est cette équipe de super-héros qui ne sert à rien et qui n'est jamais revenue dans la continuité de l'univers Marvel ?" : franchement, qu'est-ce qu'on s'en fout !!!) et pour peu que l'on soit chipoteux, elle dissone certainement d'avec les événements relatés dans le run de Bendis & Maleev. Pour les lecteurs les moins émotifs, il est également possible de trouver à l'ensemble de ces épisodes une tonalité qui verse peut-être trop dans le pathos, le sang et les larmes. A moins qu'à l'inverse, on puisse estimer que ce Daredevil qui se moque de tout ce qui ne se passe pas dans son quartier soit une version trop égoïste de lui-même ! Mais pour les autres, il y a fort à parier que vous adorerez les qualités multiples de cette mini-série, la mise en couleur au diapason de Richard Isanove, les hommages divers et variés adressés à Frank Miller ou à Will Eisner à travers l'image du "Spirit", et surtout la sincérité et la beauté d'une œuvre à la poésie diffuse, comme seul l'univers de la bande dessinée peut nous en offrir puisque c'est l'apanage de l'art séquentiel que de raconter une histoire avec toute l'émotion combinée de la littérature, du découpage cinématographique et de la beauté contemplative des illustrations. Et de ce point de vue là, on peut dire que "Father" remplit vraiment son office...
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  • Avis laissé en France le 20 mars 2007
    Après un premier report, Panini sort enfin cet album à la gloire du protecteur de Hell's Kitchen !

    Joe Quesada se remet à la table à dessin avec cette maxi-série écrite par ses soins, qui met en scène un Daredevil confronté à un serial killer, une équipe de justiciers inédite et... ses démons du passé...

    Un must !
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