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Barracuda Broché – 27 septembre 2007
- Nombre de pages de l'édition imprimée50 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurPanini France
- Date de publication27 septembre 2007
- Dimensions17 x 1 x 26 cm
- ISBN-10280940075X
- ISBN-13978-2809400755
Titres populaires de cet auteur
Détails sur le produit
- Éditeur : Panini France (27 septembre 2007)
- Langue : Français
- Broché : 50 pages
- ISBN-10 : 280940075X
- ISBN-13 : 978-2809400755
- Poids de l'article : 399 g
- Dimensions : 17 x 1 x 26 cm
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 1 722 062 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
- 25 556 en BD Heroïc fantasy
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- Avis laissé en France le 29 mars 2020Le Punisher s'attaque à la maffia des cols blancs. Barracuda fait un méchant assez mémorable, le récit est toujours aussi jouissif.
- Avis laissé en France le 6 octobre 2016Livraison très rapide!
Seul tout petit bémol, la 1ère page du marvel qui se décolle (problème récurrent sur ces livres), mais cela n'enlève rien à la qualité de la transaction.
- Avis laissé en France le 28 août 2016Ce huitième tome de la série Punisher version "MAX" (label adulte déconnecté de la continuité des super-héros Marvel) regroupe les épisodes #31 à 36, réalisés en 2006 par le scénariste Garth Ennis et le dessinateur Goran Parlov.
Il s'agit de l'arc narratif intitulé "Barracuda", où le "Punisher" va rencontrer un nouvel ennemi à sa démesure...
Le pitch : En "nettoyant" un appartement rempli de dealers (la routine, en somme), le Punisher met le doigt dans un engrenage qui va le mener jusqu'aux agissements pas toujours clairs d'une grosse entreprise d'énergie électrique. Puisqu'il perçoit que les dirigeants de la dite entreprise sont trempés dans plusieurs affaires louches, le justicier décide de poursuivre son nettoyage. C'est sans compter sur Harry Ebbings, le PDG, un ancien malfrat qui connait bien son monde. Ce dernier décide alors de faire appel à "Barracuda", un redoutable tueur à gages, afin de couper court aux agissements du Punisher...
Après la descente aux enfers des Négriers (le tome précédent), où rien ne prêtait à rire, où au contraire Garth Ennis sondait la noirceur de notre monde dit civilisé, cette nouvelle aventure du justicier à tête de mort opère un virage à cent-vingt degrés en plongeant avec jubilation dans l'humour noir décomplexé !
Le personnage de "Barracuda", énorme tueur afro-américain à la force hors du commun, tient quasiment à lui-seul le récit sur le volet de l'humour tant sa nature est joviale, en complète contradiction avec ses agissements. Malin comme un singe, insensible à la douleur et doué d'une résistance sans limites apparentes, ce tueur à la joie de vivre communicative aussi effrayant et impitoyable que sympathique et charismatique va donner bien du fil à retordre à notre antihéros ! Soit un nouveau méchant "énorme" à la sauce Ennis, comme le bonhomme sait si bien nous les concevoir...
Bien que le récit navigue dans le domaine de la farce, le script n'en est pas moins extrêmement sophistiqué et Ennis, fidèle à lui-même depuis le début de la série, nous a concocté un scénario en béton, aux multiples rouages et autres sous-intrigues venant au final compléter les pièces du puzzle.
Nous sommes donc toujours dans le domaine du polar, façon hard-boiled. Et force est de constater que, depuis un moment, l'auteur de Preacher fait tout pour ne pas tomber dans la routine en multipliant les sous-genres. Ainsi, après avoir opposé le justicier à toute sorte de mafia (italienne, irlandaise, etc.), après avoir exploré les arcanes du contre-espionnage, après avoir plongé dans les problèmes de société, voilà qu'à présent il décide de s'en prendre à l'ultralibéralisme en pourchassant les criminels en col blanc !
Ce faisant, Ennis poursuit son œuvre en explorant toutes les facettes de l'âme damnée de notre espèce, et crée peu à peu un véritable réquisitoire contre tout le mal avec lequel l'être humain est capable de pervertir son espèce. Thème que l'on retrouvera d'ailleurs plus tard dans la série The Boys.
On pourra par contre trouver l'exercice périlleux à l'occasion de ce nouveau récit dans la mesure où le justicier décide de régler son compte, pas seulement au patron de l'entreprise corrompue, mais également à tous ses administrateurs et à tous ses actionnaires ! D'un point de vue éthique, Ennis marche sur des œufs puisqu'il insinue qu'un actionnaire trempé dans les bénéfices d'une société aux mains sales mérite autant la mort qu'un assassin, un violeur ou un dealer de la pire espèce !
Pour autant, l'exercice est toujours aussi savoureux sur le terrain de la catharsis et le lecteur peut se régaler de voir les méchants et autres mondains jouisseurs sans vergogne subir le courroux du Punisher ! Et pour ce qui est d'infliger la punition, on peut compter sur ce bon vieux Frank Castle qui s'adjoint ici les services de quelques alliés inattendus mais tout aussi cruels que lui : les requins ! Une idée jouissive puisqu'au détour d'une planche cathartique de massacre en bonne et due forme, on en vient soudain à songer à la comparaison entre le requin de la mer et... celui de la finance !
Sans être le meilleur tome de la série, "Barracuda" mérite quand même largement le détour ne serait-ce que par sa mise en forme virtuose et incroyablement percutante. A ce stade de sa carrière, Ennis est passé maitre dans la narration et il nous livre ici six épisodes magistralement construits sur le terrain du thriller et du suspense, avec des morceaux de bravoure à couper le souffle (dont le sommet est évidemment le combat entre le Punisher & Barracuda), et de grands moments de provocation corrosive et impertinente. Le final est un peu abrupt mais l'ensemble ne souffre d'aucune longueur et ne laisse pas beaucoup de répit au lecteur. De la grand bande-dessinée, superbement écrite, réservée à un public averti mais, quoiqu'il en soit et ce malgré quelques menus défauts, largement au dessus du lot !
A noter l'arrivée de Goran Parlov au dessin, avec un style à la fois caricatural et épuré, complètement dans le ton de ces aventures violentes, décomplexées mais beaucoup plus intelligentes qu'on pourrait le croire de prime abord.