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Wet Moon Broché – 23 avril 2014
- Nombre de pages de l'édition imprimée258 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurCASTERMAN
- Date de publication23 avril 2014
- Dimensions12.8 x 1.8 x 18.8 cm
- ISBN-102203084421
- ISBN-13978-2203084421
Description du produit
Quatrième de couverture
Biographie de l'auteur
Détails sur le produit
- Éditeur : CASTERMAN
- Date de publication : 23 avril 2014
- Langue : Français
- Nombre de pages de l'édition imprimée : 258 pages
- ISBN-10 : 2203084421
- ISBN-13 : 978-2203084421
- Poids de l'article : 140 g
- Dimensions : 12.8 x 1.8 x 18.8 cm
- Fait partie de la série : Wet Moon
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 984 071 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
- 13 696 en Manga seinen
- 90 612 en Bandes dessinées (Livres)
- Commentaires client :
Commentaires client
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- Avis laissé en France le 15 février 2015Ce tome est le deuxième d'une histoire complète en 3 tomes, initialement parue en 2012 au Japon. Il s'agit d'un manga, avec une lecture de droite à gauche, en noir & blanc. L'auteur est Atsushi Kaneko qui a tout réalisé : scénario, dessins et encrage. Il faut impérativement avoir commencé par le premier tome.
Comme annoncé dans le tome précédent, Tamayama (un indic très mystérieux) donne rendez-vous à l'inspecteur Sata dans un parc d'attractions. Dans le téléphérique qui mène au parc, Sata se retrouve dans la même cabine qu'un individu petit et présentant une malformation singulière au niveau de la bouche. L'entretien est lourd de sous-entendu, et Keiji Sata a une fois de plus la sensation de se retrouver sur le sol lunaire.
Suite à cet entretien, il décide de reprendre l'enquête concernant Kiwako Komiyama, la femme qui a tué son mari et l'a découpé en morceaux. Il retourne sur la plage où il l'a vue la dernière fois. Cela déclenche un nouvel accès de perte de conscience. Il reprend connaissance dans une bibliothèque municipale, devant un carnet où il a tracé d'étranges diagrammes. Il finit par découvrir le document compromettant que lui a laissé le commandant Komatsu avant de mourir.
Ce tome est dans la continuité directe du précédent. Le lecteur retrouve donc une narration qui suit 2 axes principaux : (1) la corruption généralisée au sein de la ville de Tatsumi (à commencer par la police et le maire, en cheville avec les yakuzas), et (2) l'enquête obsessionnelle de l'inspecteur Sata pour retrouver Kiwako Komiyama.
Le lecteur se laisse donc emmener par ces 2 fils conducteurs, suivant cette enquête (retrouver la meurtrière) et se appréciant ce thriller (comment Sata pourra résister à la pression de ses collègues magouilleurs). Il se laisse à nouveau prendre par surprise avec les ruptures de tons, passant d'une narration traditionnelle à des ellipses brutales générées par les pertes de conscience du personnage principal.
Atsushi Kaneko marie avec grâce les détails de la reconstitution d'époque (l'histoire se déroule en 1967) et les décalages dans des situations impossibles. À ce titre la séquence d'ouverture est représentative de ce dosage délicat. Le lecteur suit l'inspecteur Sata se rendant à la fête foraine. Il peut apprécier la foule, la vue panoramique depuis la cabine, les attractions, la grande roue, l'entrain qui se lit sur le visage des enfants, etc. En même temps, il découvre la malformation peu réaliste du visage de celui qui partage sa cabine, ou encore l'impossibilité relative au restaurant panoramique (fermé un instant, ouvert et fréquenté celui d'après).
Atsushi Kanedo entortille son lecteur avec ses dessins soignés, des expressions transcrivant bien l'état d'esprit des personnages, et une forte tension narrative générée par la forme du thriller et la possibilité que tout peut arriver. Il alterne les séquences de dialogue avec des séquences muettes haletantes. Il structure des mises en scène avec des prises de vue variées, dépassant l'alternance de champ et contrechamp pour les dialogues.
L'auteur soigne également ses personnages. L'inspecteur Sata révèle sa personnalité de séquence en séquence et devient de plus en plus attachant, malgré l'obstacle que constituent ses pertes de conscience et ses trous de mémoire. Les autres personnages rentrent dans 2 catégories. Soit ils sont présents depuis le début, et l'auteur leur accorde un chapitre pour les étoffer (c'est le cas du commandant Komatsu, ou de Kiwako Komiyama), ou alors ils prennent de leur épaisseur par les actes (le capitaine Mori). Soit ils apparaissent pour augmenter le niveau de bizarrerie dérangeante. L'indic Tamayama rentre dans cette catégorie, ainsi que son rabatteur et les très mystérieux scientifiques qui se réunissent dans un tunnel.
Atsushi Kaneko renforce ce glissement vers l'étrange, par d'autres dispositifs. Il peut s'agir de gestes du quotidien traduisant une obsession, comme lorsque Kiwako Komiyama n'arrive pas à s'arrêter d'agrafer encore et encore la même feuille de papier. Il peut s'agir de d'une particularité exagérée, le nombre élevé (plus que la normale) d'individus souffrant de difformités physiques, ou arborant des cicatrices très visibles, laissant présager des traumatismes corporels d'une rare intensité (il manque un bout d'oreille à un protagoniste suite à une séance de torture). Il peut s'agir d'un détail revenant en mémoire quelques pages après, tel que Tamayama mangeant de la cervelle (ce qui prend une autre signification quand la danseuse borgne se met à lécher l'oreille de Keiji Sata). Il peut s'agir d'une hallucination à répétition (les fourmis sur le visage du capitaine Mori).
Le lecteur plonge avec plaisir dans ce thriller un peu glauque, où il n'est pas bien sûr de ce qui est réel, et de ce qui relève d'hallucinations, ou même ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Il cherche à faire le tri entre ce qui constitue un signal narratif important pour l'intrigue, et ce qui relève d'un bruit de fond. Mais à la réflexion, Atsushi Kaneko a choisi délibérément tous les éléments de chaque page, il n'y a donc pas de bruit à proprement parler. Il y a plutôt la représentation d'un environnement correspondant à la façon dont le personnage principal perçoit le réel.
Néanmoins le lecteur reste déconcerté par cet assemblage, en se demandant quel est le thème directeur. Il l'est encore plus quand il se rend compte qu'un personnage déclare "Sata est lancé. Kiwako Komiyama va faire son apparition." (page 170), comme si le scénariste parlait à travers sa bouche pour y placer son intention, c’est-à-dire une forme de déconstruction un peu cynique. L'auteur montre du doigt une des ficelles du scénario, pour que le lecteur en prenne conscience.
Cette forme de déconstruction prend encore de l'ampleur quand un autre personnage indique qu'il évolue dans le futur de Sata, que détenir l'information, c'est précéder les autres sur la crête du temps (page 53). Puis Atsushi Kaneko livre une forme de clé d'interprétation au travers d'une figure maternelle pour Kiwako Komiyama. Page 212, elle indique qu'à force de réprimer sa vraie personnalité, elle finira par craquer. Le lecteur identifie alors le thème principal du récit comme étant celui des conséquences du refoulement, et de ses conséquences psychiques. Avec cette idée en tête le comportement de Sata prend un autre sens, et le récit acquiert une dimension psychanalytique.
- Avis laissé en France le 5 janvier 2015scénario original et prometteur, mais au bout du compte on reste sur sa fin. dommage, peut être que traité en plus de volume?? ou pas