Après avoir suivi les cours de l'école des Beaux-Arts, il s'oriente vers l'illustration de mode avant d'être séduit par la BD en participant à des publications collectives locales ("Qui a tué François Walthéry" et "B.D. Mode, c'est belge").

En 1987, il publie, chez Khany, son premier album personnel : Rebecca — Bon anniversaire, Papy, sur scénario d'un autre débutant, François Gilson, qui ne le quittera plus guère.

"Spirou" accueille ses récits complets des "Cambrioleurs", écrits par Crosky, et les mini-strips fantaisistes d'"Africa Jim", animés par Gilson. C'est avec ce dernier que Clarke découvre les charmes de la sorcellerie en lançant "Mélusine" en 1992. Envoûtées, les Éditions Dupuis accorderont rapidement sa propre collection d'albums à l'éternelle apprentie-magicienne.

Avec le succès, la production de Clarke s'emballe à tel point qu'il est contraint d'adopter le pseudonyme Valda pour illustrer, dans un style plus épuré, les aventures des "Baby-sitters" que lui propose Christian Godard.

La collection "Humour libre" lui permet de se multiplier. Sur des scénarios de Yann, il massacre allègrement les biographies des respectables auteurs — Andersen et Perrault — proposés dans la série des "Sales petits contes".

Il s'octroie du reste le plaisir d'y ouvrir sa propre collection, avec la complicité de Midam pour les scénarios, sous le titre prometteur Durant les travaux, l'exposition continue. Caractéristique originale des deux premiers tomes de cette série : tous les personnages de ces gags arborent des lunettes. Clarke dit n'en porter que lorsque ses yeux sont fatigués... Ce qui ne doit pas lui arriver trop souvent, car il trouve encore le temps et l'énergie pour livrer moult animations au beau journal "Spirou" quand il n'anime pas une nouvelle série pour le mensuel "Fluide Glacial".

Il faut dire les choses telles qu'elles sont : comme Hergé et Franquin, ses glorieux aînés, Midam a vu le jour dans la commune bruxelloise d'Etterbeek.

Né en 1963, c'est à Saint-Luc, célèbre école artistique de la capitale belge, qu'il fait ses études : une année d'architecture d'intérieur, pendant laquelle il tombe amoureux de toutes les filles de sa classe, et trois années d'illustration au cours desquelles il tombe amoureux du dessin.

En 1987, le service militaire lui permet de devenir dessinateur-décorateur à la Force Navale Belge. Pendant près d'un an, il dessinera des bateaux, parfois des bateaux mais surtout des bateaux ! Parallèlement, alors qu'il ne témoigne qu'un intérêt minime pour l'informatique, il soumet quelques illustrations au feu magazine "Micro-systèmes". C'est le début d'une collaboration qui durera de 1989 à 1993.

En 1992, il anime pour l'hebdomadaire "Spirou" certaines rubriques comme "Zig-Zag" (ses premiers dessins sont parus dans le numéro 2831) ou le sommaire.

Mais c'est un an plus tard qu'il renouvelle, de façon spectaculaire, la rubrique consacrée aux jeux vidéo en créant le personnage de Kid Paddle. De la demi-page à la pleine page, il n'y avait qu'un pas : un petit pas pour Midam, un grand pas pour la bande dessinée ! "Kid Paddle" s'impose très vite comme une formidable série d'humour pour tous publics. Ton original, dialogues ciselés, univers riche, sens aigu du gag, graphisme clair. Le talent grandissant de Midam explique que "Kid Paddle" trouve, album après album, un lectorat de plus en plus large.

En 1997, il crée avec son complice Clarke, au dessin, Durant les travaux, l'exposition continue, une série qui compte 3 albums dans la collection "Humour Libre".

Aujourd'hui, et malgré une charge de travail importante, un dessin animé est en préparation chez Dupuis, sous sa supervision. Et Midam occupe toujours la place de guitariste, au sein du Boys Band Dessiné, un groupe de musique composé de dessinateurs qui écume les festivals de bande dessinée.