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Le Chant des Asturies (1) Relié – Illustré, 5 avril 2023
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- Nombre de pages de l'édition imprimée224 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurFUTUROPOLIS
- Date de publication5 avril 2023
- Dimensions20.2 x 2.1 x 27.4 cm
- ISBN-102754816569
- ISBN-13978-2754816564
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Description de l'éditeur
Le Chant des Asturies
En quatre tomes, Alfonso Zapico raconte une page méconnue de l'Histoire du XXe siècle : la révolte des Asturies, qui a précédé la Guerre d'Espagne. Ce soulèvement majeur dans une Espagne troublée est la matière d'une saga qui forme l'un des plus importants romans graphiques ibériques, unanimement reconnu par la presse comme un chef d’œuvre.

Détails sur le produit
- Éditeur : FUTUROPOLIS
- Date de publication : 5 avril 2023
- Édition : Illustrated
- Langue : Français
- Nombre de pages de l'édition imprimée : 224 pages
- ISBN-10 : 2754816569
- ISBN-13 : 978-2754816564
- Poids de l'article : 910 g
- Dimensions : 20.2 x 2.1 x 27.4 cm
- Livre 1 sur 4 : Le Chant des Asturies
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 127 113 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
- 1 064 en Bandes dessinées historiques
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1909. l’Espagne, ce vieil empire où un monarque inutile règne sur vingt millions de mendiants, se vide de son sang en Afrique. Pour atténuer le fiasco du Maroc, le président Maura décrète le service militaire obligatoire. La Semaine Tragique éclate à Barcelone. Huit ans plus tard, la vie des classes travailleuses est toujours aussi misérable, et l’été s’annonce asphyxiant : en août 1917, les hommes et les femmes investissent la rue et lancent une grève générale révolutionnaire. Le général Burguete et sa moustache gominée se mobilisent en pleine canicule pour chasser ces animaux nuisibles – comme il appelait lui-même les mineurs. La République est proclamée le 14 avril 1939 : Alfonso XIII fait ses bagages et s’enfuit au volant de sa Duesenberg après avoir lancé quelques phrases célèbres qui allaient entrer dans l’Histoire. Mais lors du printemps républicain, la violence éclate : le nouveau Gouvernement est inauguré par un affrontement entre ouvriers et policiers à Guipízcoa, et une grève massive à Séville. En fin d’année, une autre grève en Estrémadure se solde par le lynchage de quatre gardes civils, accusés d’avoir assassiné un paysan à Castilblanco. Et quatre jours plus tard, la Benemerita réprime dans le feu et le sang une manifestation à la Rioja, laissant derrière elle une douzaine de morts et une trentaine de blessés. 1932. Des vents troubles soufflent au début de la nouvelle année : une insurrection anarchiste éclate dans la région de l’Alt Llobregat, en Catalogne. Une fois la révolte réprimée, les leaders syndicaux sont envoyés en exil, en Guinée sur un cargo. À l’été 1932, la température continue de grimper. En janvier 1933 a lieu la tragédie de Casas Viejas, où les forces du gouvernement assassinent de sang-froid vingt-deux personnes. Ce même mois, un autre moustachu inquiétant apparaît sur la scène européenne : Adolf Hitler arrive au pouvoir en Allemagne.
En novembre, se déroulent des élections générales en Espagne : les républicains d’Azaña et les partis de gauche s’effondrent, et la droite catholique s’empare du pouvoir. À Noël 1933, à Madrid, Tristán Valdivia quitte la ville et repart dans le nord, à Montecorvo de Camino, sa ville natale où son père est le marquis et un riche homme d’affaires, propriétaire de mines. Parmi les mineurs se trouve Apolonio, homme solidement charpenté, respecté de tous, père de la jeune Isolina qui travaille chez le marquis.
Le lecteur sait qu’il s’embarque pour une reconstitution historique de grande envergure, quatre tomes de plus de deux cents pages chacun, et peut-être une partie de l’histoire de l’Espagne qu’il méconnait totalement. L’introduction de l’historien permet de disposer d’un contexte global et d’un cadre sur l’importance de cette révolution, et ces conséquences réelles. Il écrit : L’auteur réussit à reconstituer l’histoire de la Commune des Asturies. Zapico le fait avec un objectif manifeste : Sauver la mémoire et l’identité des protagonistes d’une révolution oubliée, des personnages et des événements réels sont habilement mélangés avec d’autres nés de son imagination. Alonso Carballés conclut : L’auteur plonge ainsi le lecteur dans une majestueuse recréation historique qui se déroule dans un temps et un espace réel mais aussi affectifs, entre dénonciation des injustices séculaires et nostalgie des solidarités ouvrières passées.
À son tour, le bédéiste met en place le contexte historique en trois pages, deux de six cases et une de cinq cases, à partir de 1909 (L’Espagne, ce vieil empire où un monarque inutile règne sur vingt millions de mendiants, se vide de son sang en Afrique) jusqu’aux élections de novembre 1933 (les élections générales en Espagne : les républicains d’Azaña et les partis de gauche s’effondrent, et la droite catholique s’empare du pouvoir). Le lecteur a ainsi pu disposer de repères nécessaires et suffisants pour comprendre l’environnement politique. Il fait alors connaissance avec Tristán Valdivia, le fils du Marquis, puis au chapitre II avec Apolonio mineur. Il plonge donc dans un roman choral, avec deux personnages principaux, et plusieurs autres dont l’importance varie en fonction des événements : d’autres mineurs, chacun avec leur caractère et leur position familiale, Isolina la fille d’Apolonio, le Marquis de Montecorvo père de Tristán, Ordoñez le responsable du journal La Noticia. L’artiste donne une identité visuelle facilement reconnaissable à chaque personnage, avec un trait de contour un peu épais, un degré de simplification et une forme de visage parfois un peu exagérée. Il met en œuvre une direction d’acteurs, de type naturaliste, avec un œil pour les postures. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut apprécier le regard des hommes à la terrasse d’un café regardant passer une belle voiture, la confiance en lui qui émane de la silhouette assurée d’Apolonio, le choc traumatique d’Olegario ayant assisté à l’exécution de sa mule par l’ingénieur, Isolina vexée en découvrant la cachoterie de Tristán, Apolonio laissant ses émotions s’exprimer sous l’effet de l’alcool, le Marquis sincèrement et profondément pris de court par la haine visible sur le visage des mineurs, etc.
Alors qu’il pouvait craindre un ouvrage dans lequel le didactisme prenne le pas sur la dimension humaine, le lecteur fait rapidement l’expérience d’un véritable roman, de grande ampleur. L’auteur met à profit ses talents de narrateur visuel avec une aisance née d’années de pratique. Le lecteur observe qu’il sait doser la densité d’informations visuelles avec élégance, et qu’il s’investit fortement pour représenter les environnements avec une grande régularité, aussi bien dans les scènes en extérieur, qu’en intérieur. De page en page, le lecteur absorbe les descriptions de manière organique : la campagne, les mines, les maisons modestes des mineurs, le siège du journal, la luxueuse demeure du marquis, la salle d’opéra, un café, le village, l’église, etc. Les qualités de metteur en scène apparaissent également en creux, avec une grande variété de plans : le voyage en train quasi silencieux de Madrid à Montecorvo, la montée d’une cage et la descente simultanée d’une autre en colonne sur une page dans le puits de mine, les scènes du quotidien comme d’étendre le linge, les métaphores visuelles (un chat essayant d’attraper des oiseaux près d’une vasque), les trois fac-similés de première page du journal La Noticia, la brutalité de la violence (le lecteur n’est pas près d’oublier le coup de masse asséné sur la nuque de la mule), les scènes de foule avec des dizaines de personnages, le désarroi de Tristán Valdivia qui ne sait plus comment se comporter, etc.
Au début, il semble acquis que Tristán Valdivia correspond au rôle du gentil, qu’il en va de même pour Apolonio, et que le marquis incarne l’odieux capitaliste profiteur dénué de toute morale, de toute empathie pour les mineurs. Ces trois personnages incarnent chacun une facette différente de l’Espagne, entre oisifs, ouvriers et propriétaires. Le lecteur s’aperçoit rapidement qu’ils ne sont pas faits d’un seul bloc. Le jeune homme, surnommé petit marquis, mène une vie oisive, avec une forme d’autodestruction en par la cigarette et l’alcool. De fait, le mineur se conduit en meneur d’hommes, mû par une forme de solidarité, et imposant ses décisions par la force chaque fois qu’il veut des résultats. Le Marquis ne semble avoir que ses intérêts en tête, la préservation de sa marge et de ses bénéfices, aux dépens des mineurs. De manière inattendue, au cours d’une conversation avec des investisseurs, il apparaît qu’il est attaché à son pays et à sa région, quitte à passer à côté d’affaires juteuses, et qu’il espère que son fils finira par se rapprocher de lui, qu’il éprouve une véritable affection pour son fils, étant prêt à le soutenir dans la voie qu’il choisira quelle qu’elle soit. Le parcours de vie du Marquis ne l’a jamais amené à considérer les mineurs et leurs familles comme des êtres humains, par ignorance, sans mauvaises intentions.
La situation sociale et politique de l’Espagne à cette époque et dans cette région se trouve pleinement incarnée au travers de ces personnages, de leur vie, de leurs interactions, de leurs actions. Le lecteur perçoit les principaux personnages comme autant de facettes de cette société. Il ne peut que s’indigner des conditions de vie des mineurs, tout en constatant avec Apolonio les comportements brutaux et méchants de certains. Il éprouve pus de difficultés à entendre le raisonnement purement économique du monde des affaires. Il hésite entre l’inéluctabilité de cet ordre du monde, les ouvriers ne pouvant pas lutter à armes égales contre le patronat. Il ressent de l’empathie pour chacun de ces êtres humains qui souffrent, quelle que soit leur position sociale. Il est également convaincu que ça ne peut pas continuer comme ça. Il partage les constats d’Apolonio : les mineurs vivent comme des animaux et ils sont traités comme des animaux, que l’oppression du puissant a une limite, qu’ils ne peuvent pas mourir de faim en silence, avoir honte face à sa propre famille ou mourir dans un puits les yeux fermés, au-delà des droits de la Compagnie à les exploiter ou du Gouvernement à les soumettre, il y a leur droit à réclamer la justice. Leur droit à se rebeller contre tout et contre tout le monde.
Un projet ambitieux : reconstituer le déroulement de la Commune des Asturies, en exposant le contexte socio-politique, les enjeux. Donner à voir ce moment historique au travers de la vie de personnages. Ce premier tome apparaît comme une réussite éclatante : une narration visuelle riche et facile à lire, des individus complexes portant en eux leurs contradictions, sans être animés par une idéologie prête à l’emploi. Une évocation incarnée sur laquelle le souffle de la révolution se fait sentir, avec toute la violence qu’elle peut contenir.