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BRITANNIA-CEUX QUI VONT MOURIR Brochure – Illustré, 31 août 2018

4,7 4,7 sur 5 étoiles 7 évaluations

LES DIEUX VIENNENT CHASSER DANS LE MONDE DES HOMMES Cinquante mille Romains, debout dans les gradins du Colisée, retiennent leur souffle alors qu'Achillia, un gladiateur comme Rome n'en a jamais vu, affronte un véritable challenge - un seul guerrier combattant cinq des plus féroces gladiateurs de Rome. Car telle est la tradition, lorsqu'une femme gladiateur entre dans l'arène. Quand le carnage s'arrête, le Colisée explose de joie, Achillia est victorieuse. Elle qui n'a plus qu'un combat à gagner pour être enfin libre, a acquis une certaine renommée. Les femmes de Rome, sous le joug de leurs maris et pères l'ont remarquée. À l'autre bout de la ville, un étrange mystère entoure le Mont Palatin. Au coeur de la nuit, dans les allées sinueuses, l'élite de Rome semble persuadée d'avoir vu le dieu Apollon déambulant dans les rues, couvert de sang... et cela les rend fous. La ville sombre dans la panique, alors qu'ils sont de plus en plus nombreux à souffrir d'une étrange fièvre à l'origine de ces visions. La chef des Vestales, Rubria, est arrêtée par l'empereur Néron et risque d'être crucifiée si ce mal ne peut être stoppé. Elle demande alors à Antonius Axia, héros de la Bretagne et seul détective de Rome d'enquêter. Elle ne lui offre qu'un seul indice... la combattante Achillia. Après une première enquête acclamée par la critique, Peter Milligan (Shade, the Changing Man)et Juan José Ryp (Harbinger Renegade) reprennent du service pour une nouvelle plongée dans la Rome impériale et ses mythes obscurs.
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Détails sur le produit

  • Éditeur ‏ : ‎ BLISS COMICS; Illustrated édition (31 août 2018)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Brochure ‏ : ‎ 112 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2375781287
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2375781289
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 520 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 17.5 x 1.5 x 26.5 cm
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    4,7 4,7 sur 5 étoiles 7 évaluations

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4,7 étoiles sur 5
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Meilleures évaluations de France

  • Avis laissé en France le 7 novembre 2018
    Un peu plus "Scooby-doo" que le 1er au niveau de l'intrigue mais le mélange des genres et l'univers me plaisent toujours autant...Et Achillia a la classe, Juan Jose Ryp étant très en forme!
  • Avis laissé en France le 7 septembre 2018
    Ce tome fait suite à Britannia (épisodes 1 à 4) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre comment le personnage principal est devenu un détective. Il comprend les épisodes 1 à 4 de la deuxième minisérie, initialement parus en 2017, écrits par Peter Milligan, dessinés et encrés par Juan José Ryp, avec une mise en couleurs réalisée par Frank d'Armata. Les couvertures ont été réalisées par Cary Nord (épisode 1), David Mack (épisodes 2 à 4). Ryp a bénéficié de l'aide de Roberto de la Torre et Ryan Lee pour les dessins de l'épisode 4.

    Il y a 5 ans, le riche propriétaire romain Gaius régalait le sénateur Craxus dans sa villa. Ils se faisaient servir couchés, par l'esclave Elissa. Gaius faisait mander Achillia, une autre esclave pour prendre son plaisir avec elle. Cette dernière ne s'était pas laissée faire et avait fini par tuer Gaius pendant l'empoignade au cours de laquelle il avait voulu la forcer à un rapport non consenti. Au temps présent du récit, dans la Rome antique, Antonius Axia et son esclave libre Bran pénètrent dans le temple d'Apollon à la demande d'une mère de famille dont le fils n'en est pas ressorti. Ils y découvrent les cadavres de 3 jeunes hommes éventrés, au pied de la statue du dieu. Antonius Axia a l'impression que le dieu s'adresse directement à lui, mais Bran n'a rien remarqué. Axia (le détective) rentre chez lui et se fait couvrir de reproche par son jeune fils Avitus. Dans la soirée, 2 autres jeunes hommes trouvent la mort dans le temple d'Apollon.

    Le lendemain, Néron, accompagné par le sénateur Craxus, se rend au temple des vestales et s'entretient avec Rubria, la responsable du temple. Il l'accuse de négligence dans ses devoirs et ceux de ses vestales, ce qui a occasionné la colère des dieux et explique pourquoi plusieurs fils de bonne famille ont subi une mort ignominieuse et inexplicable. Juste après cet entretien orageux et menaçant, Rubria exige d'Antonius Axia qu'il s'occupe de cette affaire. Puis c'est au tour de Néron de convoquer Axia et de le menacer pour qu'il élucide cette affaire au plus vite. Accompagné par Bran, Axia décide de se rendre à a demeure du sénateur Craxus pour l'interroger. Il se fait très mal recevoir.

    Le premier tome de la série avait permis de comprendre que l'objectif des auteurs n'était pas une reconstitution fidèle et historiquement exacte de la Rome antique, mais de profiter des mœurs et des croyances de l'époque pour dérouler une enquête policière, et faire ressortir quelques caractéristiques sociales par rapport à celles de cette époque révolue. Le lecteur espère bien qu'ils continuent dans la même veine pour cette deuxième histoire. Il est déjà réconforté de constater que l'équipe des auteurs n'a pas changé. Visiblement Juan José Ryp a dû être un peu pressé par le temps pour le dernier épisode ce qui a conduit les responsables éditoriaux à le faire aider par 2 autres artistes sur quelques pages. Ils s'occupent d'une scène dans le passé, et ils aident essentiellement à l'encrage en se calquant sur les caractéristiques des dessins de Ryp pour en rester le plus proche possible, sans créer de décalage visuel, ce qu'ils réussissent bien.

    Juan José Ryp continue de dessiner de manière descriptive et détaillée. Comme dans le premier tome, sa reconstitution historique de la Rome antique se fait d'abord par les tenues vestimentaires à base de toge, de cape courte, de sandales, de robes, de bijoux un peu lourds. Il prend un peu plus de libertés avec le costume de gladiatrice d'Achillia. Le lecteur peut apprécier les plis et la texture des étoffes, ainsi que les formes des bijoux et accessoires. Il n'est pas certain que tout soit vraiment dessiné d'après modèle, mais l'impression globale est satisfaisante, et l'artiste évite d'ajouter du clinquant partout. Le lecteur constate également que l'artiste s'applique pour décors, à commencer par les intérieurs. Au fil des séquences, le lecteur peut admirer les peintures murales dans la résidence du sénateur Craxus, le dallage et les colonnades du temple d'Apollon, le jardin intérieur de la demeure d'Antonius Axia, les couloirs du palais de Néron, la chambre de la fille du sénateur, les arènes, ou encore les catacombes. À nouveau, Ryp ne donne pas une impression générale de la ville de Rome, mais des visions ponctuelles de plusieurs lieux.

    Le lecteur apprécie la diversité des mises en scène, ainsi que le jeu des acteurs. Juan José Ryp évite d'aligner les têtes en train de parler, prenant soin de varier ses angles de prises de vue, afin de monter les lieux dans lesquels se déroulent les différentes conversations. Il a tendance à appuyer les expressions des visages pour donner plus d'intensité aux émotions comme la colère ou l'agressivité, mais cela s'avère cohérent avec la nature du récit. En particulier ce parti pris lui permet de donner une personnalité impulsive et emportée à Néron, ce qui cadre bien avec son comportement, sa façon de s'adonner à sa colère, son manque de maîtrise sur lui-même. Par contraste, le lecteur peut constater le calme et la maîtrise de Rubria, ou encore la détermination et la rage d'Achillia. Du coup, il peut ainsi mesurer la force des émotions qui habitent Antonius Axia, en particulier quand son fils a disparu et est vraisemblablement en danger.

    L'artiste adapte son découpage en case des pages en fonction des séquences à représenter. En particulier lorsqu'il s'agit d'un combat physique rapide, il augmente le nombre de cases et il utilise des plans rapprochés pour montrer la violence des coups. Il accentue également l'inclinaison des angles de prise de vue pour accompagner le mouvement des coups portés. Il n'hésite pas à représenter les glaives en train de trancher la chair, ainsi que les giclées de sang qui s'échappent des blessures. Il se retrouve à mettre en scène ce qui s'apparente à des manifestations surnaturelles, à des dieux en train d'agir. Comme dans le premier tome, il sait doser ses effets pour introduire le doute dans l'esprit du lecteur, quant à la réalité de ces manifestations, tout en montrant bien que les personnages sont convaincus de la réalité de ce que leur transmettent leurs sens.

    Dans le premier tome, Peter Milligan avait donc installé la manière dont il envisage le comportement des individus dans la Rome antique. Les romains croient dans la manifestation concrète des dieux sur Terre et ils sont persuadés que certains événements surviennent par la volonté des dieux, échappant ainsi au lien de cause à effet rationnel. En fait, il n'avait pas montré explicitement ces croyances, mais certains personnages justifiaient certains événements de cette manière. À ces croyances, il avait opposé les raisonnements de l'enquêteur Antonius Axia, observant d'abord les lieux analysant les motivations des uns et des autres avant d'en tirer des déductions. Il avait justifié le mode de pensées différent de son personnage principal, par la lecture d'un codex détenu par les vestales. Outre la conviction du principe de cause à effet, Antonius Axia avait acquis des rudiments de psychologie, lui permettant de deviner les motivations de quelques personnages. Le scénariste n'hésitait pas à manier le paradoxe en expliquant le comportement rationnel de son détective par un phénomène surnaturel.

    Pour cette nouvelle enquête, Antonius Axia agit également sur la base de la conviction que les événements ont une logique que les faits et les indices peuvent rendre accessible. Comme dans le premier tome, les auteurs mettent en scène des phénomènes surnaturels au premier degré, laissant le lecteur supputer, hésiter entre la certitude que tout a une explication rationnelle, mais aussi qu'une intervention divine reste possible. Il est ainsi maintenu dans l'expectative jusqu'à ce qu'Antonius Axia fasse aboutir son enquête. L'histoire mêle à cette enquête des pressions des puissants (Néron, le sénateur, Rubria), ainsi que l'histoire personnelle de la gladiatrice et de son amie Elissa qui rappellent que si tous les citoyens de Rome étaient égaux, tous les êtres humains n'étaient pas des citoyens. Peter Milligan raconte d'onc une histoire policière qui ne mérite pas tout à fait l'appellation de polar, mais qui ne se contente pas d'une mécanique bien huilée indépendante du contexte dans lequel l'histoire se déroule. Même si la reconstitution historique reste superficielle, elle a une incidence directe sur l'intrigue.

    Le lecteur se laisse emmener dans cette enquête sans trop rechigner, même si la reconstitution historique reste relativement superficielle. Il apprécie la charge émotionnelle des dessins, qui lui fait ressentir l'état d'esprit des personnages. Il se demande bien quel est le fin mot de l'histoire et quelle est la part imputable à des phénomènes surnaturels. Il observe que l'avancée de l'enquête est fonction des capacités de déduction d'Antonius Axia, mais aussi des contraintes que lui imposent les puissants, et des émotions qui animent les autres personnages. S'il est venu chercher une reconstitution historique, le récit lui semble trop léger, 2 étoiles. S'il est d'abord venu chercher une aventure et une enquête, le récit bénéficie de la narration de créateurs professionnels, 4 étoiles.
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