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Nailbiter - Tome 04: La Soif de sang Relié – Illustré, 2 novembre 2017
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Même un monstre a des principes...
La Nailbiter a disparu ! Et il semble qu’un nouveau serial killer sème la terreur à Atlanta. Ce nouveau tueur pourrait-il être la clé pour élucider les mystères obscurs de Buckaroo ? Finch et Crane vont-ils devoir vendre leur âme au diable pour le découvrir ?
Nailbiter, le thriller de Joshua Williamson et Mike Henderson salué par la critique et le public se poursuit, de plus en plus malsain, de plus en plus sanglant ! Comme ses personnages, vous n’en sortirez pas indemnes...
- Nombre de pages de l'édition imprimée128 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurGlénat BD
- Date de publication2 novembre 2017
- Dimensions17.3 x 1.3 x 26.5 cm
- ISBN-10234402333X
- ISBN-13978-2344023334
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Description du produit
Biographie de l'auteur
Joshua Williamson vit à Portland, Oregon. Il est le scénariste et créateur de plusieurs séries chez différents éditeurs : Dear Dracula, Masks and Mobsters, Ghosted, Nailbiter et Birthright. Il scénarise également Captain Midnight chez Dark Horse et Robocop chez Boom! Studios.
Mike Henderson est un dessinateur américain. Il a travaillé sur les adaptations en comics de Escape from New York (Boom! Studios) et Ghostbusters (IDW). Avec Joshua Williamson, il réalise les séries Masks and Mobsters et Nailbiter.
Détails sur le produit
- Éditeur : Glénat BD; Illustrated édition (2 novembre 2017)
- Langue : Français
- Relié : 128 pages
- ISBN-10 : 234402333X
- ISBN-13 : 978-2344023334
- Poids de l'article : 572 g
- Dimensions : 17.3 x 1.3 x 26.5 cm
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 406 958 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
- 2 023 en BD Policier et Suspense
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- Avis laissé en France le 23 novembre 2017Ce tome fait suite à L'odeur du sang (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome. Il contient les épisodes 16 à 20, initialement parus en 2015/2016, écrits par Joshua Williamson, dessinés et encrés par Mike Henderson, avec une mise en couleurs d'Adam Guzowski.
C'est la nuit d'Halloween. Comme de coutume, un groupe de 3 enfants se rend à la maison d'Edward Warren (le tueur en série présumé appelé Nailbiter) pour lui demander des bonbons. Cette année, ils doivent passer par les bois, pour éviter les adultes dans les rues de la ville qui les empêcheraient de mettre le projet à exécution. Shannon Crane est au chevet d'Alice à l'hôpital. Nicholas Finch vient faire ses adieux à Crane car le FBI a exigé qu'il quitte la ville. Il a décidé d'aller séjourner à Atlanta dans l'état de Géorgie.
À Atlanta dans l'état de Géorgie, un nouveau tueur en série sévit, traçant un pentagramme sur le torse de ses victimes, et les affublant d'un masque avec des cornes de bouc. À Buckarro dans l'Oregon, les enfants finissent par atteindre la maison d'Edward Warren qui se trouve chez lui et les attend. Toujours à Buckaroo, Shannon Crane enquête de manière officieuse sur le docteur Glory (le médecin de l'hôpital). À Atlanta, la police (sous les ordres de l'officier Vaughn) a eu tôt fait d'arrêter un suspect prénommé Daniel. L'agent Abigail Barker souffre d'horribles maux de tête et elle est retirée de Buckaroo pour être affectée sur les meurtres d'Atlanta.
Avec le troisième tome, le lecteur avait constaté que Joshua Williamson avait une petite tendance à utiliser des automatismes pour faire avancer son intrigue et pour entretenir le suspense. Il retrouve les mêmes mécanismes dans ce tome. Les enfants rendent visite à Edward Warren et le lecteur oscille entre le principe d'une visite bénigne ou des victimes en puissance. C'est maintenant une astuce narrative récurrente dans la série que l'éventualité d'un acte atroce comics par Warren. De la même manière, le scénariste joue avec les colères froides de Nicholas Finch (saura-t-il se retenir ou non ?). Il fait de même avec les envies meurtrières d'Abigail Barker : a-t-elle cédé à ses pulsions irraisonnées ou non ? Williamson recourt à cette alternative régulièrement pendant ces 5 épisodes. Ce n'est pas systématique à chaque fois pour relancer l'intrigue ou augmenter le suspense, et il l'utilisait dans les épisodes précédents. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut interpréter ces tics narratifs comme un clin d'œil à un dispositif éprouvé définissant l'identité de la série, ou comme un artifice pour scénariste manquant d'inspiration.
Dans ce tome, Joshua Williamson reste donc dans les lignes directrices établies dès le premier tome, en en explorant différentes variations. Il est toujours aussi habile à jouer avec les clichés des films d'horreur. Pour l'épisode 16, il sait mettre en place la raison pour laquelle ces 3 enfants vont braver Edward Warren chez lui, comment ils s'y prennent pour déjouer la vigilance des adultes. Mike Henderson a conçu une couverture recto verso amusante dans laquelle le lecteur se tient derrière les enfants et voient ce qu'ils tiennent dans leur dos, et au verso il voit la même scène de l'autre côté, dans le dos de Warren, découvrant ainsi ce que lui tient dans ses mains. L'artiste utilise lui aussi les clichés visuels : la petite taille des enfants contre la hauteur des arbres ou celle de l'adulte, le noir dans maison de Warren qui a tout éteint, les déguisements fait maison, l'obscurité envahissante. Il n'y a pas de visuel saisissant ou de renouvellement dans l'interprétation de ces clichés visuels, mais il y a une narration impeccable, sobre et efficace.
Le lecteur a bien assimilé également que Mike Henderson exagère des représentations pour les rendre angoissantes, alors même qu'il n'y a ni danger, ni comportement aberrant. Il s'amuse bien à représenter Edward Warren le regard fou, un rictus aux lèvres, avec une paire de ciseau dans la main, se pencher comme un maniaque vers un enfant à terre. Il y a là une forme de connivence avec le lecteur qui n'est pas dupe sur la réalité de ce qui est décrit : Warren venant en fait en aide à l'enfant. Mais Henderson met le même entrain à décrire les actions véritablement horribles. Or le scénario distille quelques scènes bien gore que l'artiste arrive à rendre surprenante et répugnante. Alors même que le lecteur sait qu'il s'agit d'une hallucination, il marque un instant d'arrêt devant ce globe oculaire perforé par une lame de ciseau. L'image n'est pas d'un réalisme photographique mais la force du coup et l'œil sortant de l'orbite l'emporte sur l'éventuel effet humoristique pour rappeler au lecteur que chaque personnage est susceptible de mourir la page d'après. Les auteurs réussissent leur effet choc.
La composante horrifique n'a donc rien perdu de son efficacité. Cette lecture reste à réserver au lecteur qui apprécie ce genre. L'artiste s'y entend pour dépeindre les actes violents ou sadiques avec conviction, que ce soit par leur soudaineté, l'intensité émotionnelle que dégage leur visage (ils sont à 100% dans l'instant présent), ou encore par le regard de surprise et d'horreur des victimes. Henderson s'avère tout aussi compétent pour donner une apparence et un visage spécifique à chaque personnage. Le lecteur retrouve en particulier le petit nez très haut placé au-dessus de la lèvre supérieure de Warren, le visage marqué de Finch, ou encore le visage plus rond et souriant d'Elliot Carroll. Il découvre le visage moustachu de l'officier Vaughn plus âgé, à nouveau avec un équilibre remarquable entre le cliché du cinquantenaire renfrogné et rentre-dedans, et une personnalité plus originale. Il n'y a que le visage de l'agent Abigail Barker qui est un peu surprenant, car elle semble avoir rajeuni d'une dizaine d'années.
De temps à autre, le lecteur se dit qu'une case ou deux, parfois une page est peu dense en décor. Mike Henderson peut se contenter de vaguement rappeler le lieu par 2 ou 3 traits rapidement tracés. Certains murs dans les bureaux ne présentent aucune particularité, pas d'affichettes, pas de texture de la cloison, pas de plinthes, de tuyaux, ou de marque d'usure donnant une impression de carton-pâte. Lors de ces scènes, la lecture se fait plus rapide, raccourcissant le passage du temps relatif de la séquence. D'une manière générale, la narration visuelle est très fluide, avec un dosage de la densité d'informations visuelles atteignant l'efficience. À d'autres moments, l'artiste accorde plus de traits aux décors pour leur donner plus de consistance, pour les présenter en début de scène, ou parce que le personnage interagit plus avec les accessoires ou le mobilier.
La compétence de metteur en scène de Mike Henderson est tout aussi habile que celle de chef décorateur. Il conçoit des plans de prise de vue qui évite les plans fixes et rapprochés sur les individus en train de parler. Il utilise des cadrages qui assure une dramatisation maximale quand le récit le requiert. Le lecteur n'est pas prêt d'oublier la vue de la grand rue de Buckaroo sous une lumière orangée vue à hauteur de bambin, Daniel matraqué par 3 policiers, ou le pauvre Frank enfermé dans une cage en bois sur le toit d'une caravane, avec les flammes montant de plus en plus haut (à nouveau une belle complémentarité entre les dessins et la mise en couleurs). Il se souvient également d'Edward Warren, une épée enflammée à la main, perché sur un rocher, essayant de repousser des hordes de démon. À nouveau, Henderson s'empare d'un cliché visuel, et le met au service de la narration. Le lecteur reste le sourire aux lèvres plusieurs pages durant en repensant à la surprise occasionnée par ce cliché visuel extrait d'un genre (sword & sorcery) sans rapport avec celui du récit, mais parfaitement logique avec l'intrigue.
Le lecteur retrouve avec plaisir cette série à la fois horrible, à la fois mystérieuse, au cours de laquelle les auteurs lui adressent des clins d'œil discrets et savoureux. Il se lasse un peu d'assister à une nouvelle séance de torture, de découvrir une nouvelle pièce souterraine secrète (après les galeries coursant sous le cimetière, sans oublier la pyramide aztèque), d'observer une nouvelle conséquence d'être né à Buckarro, ou encore de voir que le docteur Glory a lui aussi un passé chargé (comme tous les habitants de Buckaroo). D'un autre côté, il apprécie que Joshua Williamson fasse prendre un peu l'air à ses personnages en les envoyant se promener à Atlanta. Il constate également que le scénariste se repose un peu trop sur les événements chocs, et sur des suspenses binaires déjà utilisés dans les tomes précédents. Il a beaucoup de mal à comprendre pourquoi le révérend Fairgold estourbit Shannon Crane, pour ensuite entamer la conversation dès qu'elle regagne ses esprits.
Il est indéniable que ce quatrième tome se lit avec plaisir et constitue un divertissement efficace. Néanmoins le lecteur sent que le scénariste tire un peu à la ligne pour faire durer son intrigue. L'enjeu n'est pas de savoir ce qui se passe réellement à Buckaroo, ou ce qu'il en est de ces générations de tueurs en série, mais de constituer une succession de scènes de genre, par ailleurs scènes très réussies. En fonction de ses attentes, le lecteur appréciera différemment l'intention de l'auteur. 5 étoile si le lecteur souhaite une intrigue à rebonds utilisant avec malice les conventions du genre horreur. 4 étoiles s'il attend un peu plus d'épaisseur des personnages, et une horreur plus révélatrice des malaises de la société ou de l'être humain.
- Avis laissé en France le 6 août 2018Ce quatrième tome de la série regroupe les épisodes #16 à 20, publiés initialement entre 2015 et 2016, et réalisés par le scénariste Joshua Williamson et le dessinateur Mike Henderson (avec une mise en couleur d'Adam Guzowski).
Il s'agit d'une série à suivre divisée en six tomes.
La formule est désormais établie : Le récit entraine le lecteur dans un thriller tentaculaire où les tueurs en série pullulent. Et plus on avance dans le déroulement de l'histoire, plus le mystère de la ville de Buckaroo (la ville peuplée de serial-killers) s'intensifie. Il est désormais évident que derrière ce mystère se dissimule une origine scientifique, voire gouvernementale à grande échelle, et que tous ces tueurs en série sont le fruit d'une expérience contre-nature (sur la base de la fameuse "théorie du complot"). Néanmoins, le scénariste Joshua Williamson n'est pas encore près, à ce stade, à nous livrer ses secrets et, pour l'heure, nous sommes davantage face à des questionnements qu’à des réponses...
Arrivé au troisième tome de la série, le lecteur percevait clairement que les auteurs avaient laissé de côté leur phase de réflexion quant à leur sujet ("le phénomène des serial-killers aux USA" et la toile de fond sociologique qui pouvait lui être associée), pour embrasser pleinement l'aspect purement divertissant de leur fiction en la mâtinant d'une atmosphère fantaisiste à la limite du Grand-Guignol.
Le lecteur est désormais familier de cette descente décomplexée dans un univers où l'aspect réaliste a laissé la place au conte horrifique, avec ses figures de croquemitaines de l'ordre du fantasme, voire du folklore cauchemardesque, car le passage d’un univers à l’autre s’est déroulé de manière très harmonieuse. Et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce quatrième tome démarre lors de la nuit d'Halloween...
Tout irait parfaitement bien dans le meilleur des mondes si le dessinateur Mike Henderson ne s'était pas soudain arrêté de dessiner correctement ses planches. Car, si le découpage (probablement l'œuvre du scénariste qui semble livrer son travail sous forme de story-board) demeure d'une efficacité optimale, force est de constater que le résultat final, esthétiquement parlant, est complètement calamiteux.
Heureusement qu'il y a la mise en couleur d'Adam Guzowski, qui se tape tout le boulot, on va dire, car Henderson livre pour le coup une série de dessins indignes d'un professionnel, où fleurissent les vignettes à peine esquissées, pleines de vides, de personnages sans visages, taillés à la serpe, sans le moindre décor (on y voit des cases blanches avec une silhouette isolée, mal dégrossie de surcroit !). Rarement une série à succès aura été si mal fichue dans la mise en forme purement esthétique, avec ses personnages qui se ressemblent à peu-près tous, et ses vignettes -je le répète- torchées à va-comme-je-te-pousse. Si le bonhomme veut donner l'impression de livrer là un style "voulu" comme tel, au diapason du scénario, il ne trompera pas le lecteur averti, qui percevra bien la vacuité de l'entreprise.
Attention : Si le script se laisse aller au pur divertissement et que la qualité de la partie graphique ne suit pas, la série, arrivée à son terme, ne résistera pas à la sentence critique finale...